"Le coaching est à la mode"; cette expression est souvent utilisée par rapport à une pratique dont l'engouement est croissant ces dernières années. J'y faisais allusion dans un précédent article paru dans ces mêmes colonnes le 17 mai dernier. J'attirais également votre attention sur le fait que n'est pas coach qui veut!
En effet, cette pratique requiert des compétences et une posture spécifiques. Une simple formation ne suffit pas à s'improviser coach. C'est la raison pour laquelle, en ma qualité de vice-président de la Fédération Internationnale de coaching à Luxembourg, j'œvre de tout mon cœur à professionnaliser le coaching et à lui redonner ses lettres de noblesse... parfois bien mal écrites.
Nous explorerons ensemble dans une série d'articles à venir prochainement quelles sont précisément ces compétences essentielles que tout personne se targuant d'accompagner ses semblables sur le chemin des objectifs qu'ils se sont fixés se doit de maîtriser.
Pour débuter cette série, je vous propose de remonter aux origines du coaching. Celui-ci a probablement de tout temps existé puisque sur le plan historique, la silhouette du philosophe grec Socrate (5e siècle avant J.-C.) et de sa fameuse maïeutique plane toujours sur le coaching professionnel. Socrate, qui était le fils d'une sage-femme, possédait une grande habilleté à aider ses interlocuteurs à se révéler à eux-mêmes. Il le faisait au moyen de questions qu'il leur posait face à leur préoccupations. Il affirmait qu'il les aidait à accoucher de leur âme.
Bien plus près de nous, dans les années 60, Timothy Gallwey, alors capitaine de l'équipe de tennis de l'unniversité d'Harvard, constata l'importance du mental dans la pratique de ce sport et se mit à faire d'importantes recherches en ce sens. Il publiera dans les années 70 plusieurs ouvrages déterminant à cet égard intitulés "The inner game of tennis" et ensuite "The inner game of golf". Il transposera par la suite ses recherches dans le monde du travail dans son livre "The inner game of work". Le coaching du moins dans sa forme moderne, était né.
Dans les années 80 au Royaume-Uni, John Whitmore, ancien sportif de haut niveau, contribue à populariser le coaching. Son Guide du coaching est toujours une référence en la matière. En France, c'est Vincent Lenhardt qui transpose en entreprise le concept du coaching sportif. Il affirme que toute personne peut considérablement augmenter ses capacités par l'entremise d'un processus de coaching approprié qui lui permettra de développer pleinement tout son potentiel.
En 1995, Thomas J. Leonard, directur d'une célèbre école de coaching appelée Coach U, fonda la "Fédération Internationale de Coaching" (ICF). Elle est, à ce jour, la plus grande fédération de coaching au monde et aussi la plus importatne. Elle est présente dans 120 pays et compte environ 20 000 coachs. Active à Luxembourg depuis 2010, elle compte en son sein une cinquantaine de membres dont une dizaine est certifiée par l'ICF. Leonard, aujourd'hui décédé, fut l'un des pionniers dans le développement du coaching professionnel et son empreinte est toujours bien présente au sein de la fédération. Les coachs certifiés par l'ICF s'engagent à respecter un code de déontologie. Ils s'engagent également à se faire superviser par un coach plus expérimenté; ce qui est indispensable à leur pratique et à leur développement personnel.
Sur le plan scientifique, le coaching prend ses racines dans différents types de théories qui ont fait leur preuves. Qu'elles soient d'ordre psychologique, issues des systèmes sociaux, du management et du leadership, de la communication, des neurosciences ou du développement de l'être humain, elles contribuent toutes à enrichir la pratique de cet accompagnement si singulier.
Sans connaître dans les détails toutes ces théories, de nombreux coachs ont été formé en puisant à ces écoles de pensée et en appliquent les grands principes. Retenons également que depuis le milieu des années 90, le coaching fait de plus en plus l'objet de recherches scientifiques visant à en mesurer ses effet et à en en identifier les meilleures composantes.
Je vous retrouverai prochainement avec grand plaisir pour le développement des différentes compétences essentielles du coach professionnel.
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